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bienvenue sur mon blog blog publié le 27 juin, 2012 dans non classé . 0 commentaire cornered perso publié le 8 avril, 2012 dans non classé . 0 commentaire chapitre 2. il sortit de la voiture : il était enfin arrivé, après quelques heures de trajet qui lui avaient paru interminables. comme s’il était pressé de retourner au travail. la chaleur massive du ciel pollué lui tombait déjà sur le crâne. mais il profitait de cette chaleur pour se remettre en accord avec la ville, la reconsidérer dans une ultime contemplation. elle avait changé. la façon dont un paysage urbain évolue selon le temps qu’il fait est remarquable, pensait jowd. le décor de la ville, légèrement flouté par sa lumière pesante, ressemblait à un tableau impressionniste, en opposition totale avec son image froide et fixée de l’hiver, dans laquelle le moindre détail était visible, dès que l’on ouvrait l’oeil. ce nouveau temps modifiait toute une ambiance. aux yeux de jowd, c’était comme une renaissance. la ville était enfin à son image. il n’y avait plus ce décalage entre elle et lui. ce qui l’avait poussé à partir pour prendre des vacances, c’était la ville et son climat, mais aussi lui-même. au fond de lui, il sentait qu’il n’arrivait plus à assumer son travail. devant ses yeux, la corruption se glissait entre chaque personne plus vite qu’une décharge électrique. il devait s’y plier. c’était le métier, et il n’avait pas réussi à l’assumer. maintenant qu’il était de retour, il se sentait prêt à prendre la charge de son travail dans une insouciance totale, voire un certain cynisme. il observait tous les gens qu’il croisait dans la rue – vieille habitude d’inspecteur, sans doute. il se demandait toujours si ces mêmes gens le regardaient, lui accordaient ne serait-ce qu’un peu d’attention. leur physionomies étaient exaltées. d’un côté, des personnes qui déménageaient dans l’ombre éternelle d’une ruelle rafraichissante donnant sur le boulevard, accompagnées d’un vieux bonhomme en chemise qui suait des fontaines, en essayant de faire rire son entourage par des farces douteuses. de l’autre côté, des adolescents qui jouaient au foot devant la porte de leur collège. plus loin, des hommes d’affaires éparpillés sur le long du boulevard, qui portaient tous le même costume, qui tenaient tous la même mallette, et qui marchaient tous vite et nerveusement, sans doute pour se donner une image importante. jowd était assis sur un petit banc au milieu de cette foule infinie. il observait tous les gens qui passaient devant lui, et essayait de leur composer une vie à partir de leur simples traits physiques. quant à eux, ils ne le remarquaient même pas. ils ne remarquaient rien. il faisait beau ; mais ils ne tireraient rien d’une telle atmosphère. il faisait beau, voilà le seul souvenir qu’ils allaient avoir de leur journée. parce qu’ils n’observaient pas. ils ne sentaient pas les choses, ils ne prenaient pas le temps de s’arrêter pour s’imprégner de cette ambiance. c’était pourtant si simple… - j’aime pas les gens, murmura jowd, comme s’il parlait à un être mystique représentant tout ce qui l’entourait. finalement, il se leva. il devait aller au commissariat : une nouvelle mission l’attendait. … journal du 4 mars. les gens sont cons. pas que je me considère comme un génie, mais je méprise mon entourage. vous comprenez, n’est-ce pas ? je peux pas les supporter. tous ces moutons qui recherchent en vain leur individualité perdue dans les excréments pompeux d’un porte-parole. vous n’avez pas l’air de me comprendre. je ne vois pas comment je pourrais mieux vous l’expliquer, bon sang ! cette putain de sensation qui me prend sans prévenir à chaque fois, en plus de ce mépris existentiel, c’est ça qui me pousse à trouver quotidiennement un bouc-émissaire pour résoudre mes maux ! mais ce n’est jamais assez. j’ai toujours besoin de plus ! pourquoi ? serait-ce une addiction ? … peu importe. le monde est pourri, de toute façon, et même ceux qui le représentent n’ont rien compris. je suis le seul à comprendre l’homme. et j’emmerde bien l’opinion publique. avec les toutes les conneries qu’elle a déjà vanté, je vois pas pourquoi je devrais la suivre en me rangeant dans ses rangs, en respectant ses règles. c’est comme cela qu’on retrouve l’essence même de notre individualité, oui : en étant en décalage permanent avec les autres. … [fiction] publié le 4 mars, 2012 dans non classé . 0 commentaire journal du 2 mars. je me suis décidé. décidé à transcrire par écrit cette sensation, cette unique sensation qui fait peut-être ma faiblesse et surtout ma force, qui marque mon isolement et ma différence. comment décrire cette sensation si unique ? c’est un bruit sec, répété. comme un frottement. a chaque fois que j’entends ce bruit, ou plutôt que mon âme l’imagine, le perçoit et s’en imprègne intégralement, j’ai toujours cette singulière impression, qui est d’entendre dans une imagination incontrôlée, ce bruit de fond, sec, se caractérisant comme étant l’action infiniment répétée d’un frottement particulier sur ma peau. je ne sais pas d’où vient cette sensation ; peut-être d’un évènement traumatisant que je me suis efforcé d’oublier, mais qui aura laissé une trace qui ne périra jamais dans mon esprit ? le fait est que je ressens ce truc, parfois, sans aucune raison. et alors je deviens dingue, mon comportement n’a plus rien de ce qu’on pourrait qualifier de rationnel . et c’est à ce moment précis que je fais des choses que les autres jugent mal. j’ai eu du mal à vivre avec cette folie que j’arrive à maîtriser comme un démon au fond de mon cœur, mais je suis parvenu à m’accepter, et à me convaincre d’une chose : l’homme n’est pas fou pour son comportement, mais plutôt pour la définition qu’il en tire, pour ses jugements – tout compte fait, l’homme est fou parce qu’il pense. est-il cynique et égoïste de défier le monde, de justifier ses actes par son isolement plutôt que par sa faiblesse ? peu importe. je suis un type normal, qui sent les choses, qui vit et qui profite. je suis pas un de ces serial-killers stéréotypé, aussi sensible qu’un robot, qu’on peut voir dans la littérature moderne. ma différence se marque par cette simple sensation, une sensation qui vient de nulle part, que je suis le seul à ressentir, et qui dépasse toutes mes capacités, qui me rend fou. cela ne me déplaît pas. tout simplement parce que ce que j’arrive à faire, et à ressentir par la même occasion, quand cette folie prend le contrôle de mon corps, se définit par un orgasme spirituel. pour faire simple, cette sensation étrange me pousse à tuer. et j’aime ça. j’en ai conscience, je justifie mes actes pour me rassurer (sans doute inutilement) et défie le monde à chaque fois que j’y pense tout en l’appréciant dans ma vie en société. d’ailleurs, si j’étais immoral, je n’aurais pas à dissimuler mes « crimes ». j’aime ma vie, et tuer me permet de boire celle des autres, de la fuser dans mon âme pour pouvoir dépasser les capacités humaines. je me rends compte que finalement, ma vie de tous les jours ne ressemble qu’à une vague illusion immatérielle et peu excitante. ce qui me permet de me sentir réellement vivant, c’est l’assassinat. petit exercice. publié le 31 janvier, 2012 dans non classé . 0 commentaire quelqu’un m’a demandé, il n’y a pas longtemps, si j’étais pour ou contre la peine de mort. dans l’immédiat j’ai répondu brèvement, mais maintenant que j’ai rassemblé mes idées, je vais pouvoir les accoucher sur papier en bonne et dûe forme. alors, commençons directement par la réponse à la question : je suis contre la peine de mort. ce n’est pas réellement quelque chose qui me préoccupe, d’ailleurs si j’écris en ce moment-même ce petit article, c’est tout simplement pour mettre à l’épreuve ma capacité d’argumentation ; j’ai confiance en elle mais elle a tendance à se perdre un peu ces derniers temps. je pourrais donc dire, sans vraiment mentir, que je me fiche totalement que cette peine existe encore dans certains etat ou non. d’ailleurs, j’aurais pu être influencé